Awa

Depuis plus de 10 ans, dans le milieu de la musique « du monde », elle se fait repérer pour sa voix et sa personnalité à la force tranquille. Mais avec son passage à l’émission « The Voice » où elle défendait crânement « Haramtou Bik Nouassi », chanson d’amour du creuset arabo-andalou, Samira Brahmia a plus que galvanisé un auditoire des deux côtés de la Méditerranée. Un signe d’encouragement pour une chanteuse qui revendique son identité plurielle et a l’ambition de bousculer les codes esthétiques pour faire voyager son art hors des territoires assignés. Toute son histoire la porte vers cette multiculturalité. C’est que celle qui en pince pour le swing d’Ella Fitzgerald, le groove de Cheikha Rimitti, la fougue d’Edith Piaf, la saudade de Cesaria Evora, a comme ses illustres ainées une voix dont le grain, la dynamique, la texture, la classe qui rappellent celles dont on dit qu’elles guérissent l’âme.
Avec ce second album, composé au plus près de ses émotions, Samira Brahmia offre un aperçu fidèle de sa personnalité. Evoquant les trajectoires de Myriam Makeba ou de Cheikha Rimitti, elle y revendique ses libertés de femme et son éthique d’artiste. Un album qu’elle a imaginé comme un tour de chant, jouant de l’intime et de la sensualité, de la gravité et de l’humour, tricotant des écheveaux arabo-andalou, africain, jazzy ou pop. Ces treize titres, évoquent aussi bien l’abnégation des mères africaines, l’exil, l’altruisme, les ancêtres, les réfugiés, que le désir et l’ivresse..
Site web ; https://www.samirabrahmia.com/

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