Le président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), Zouaoui Benhamadi, qui a reçu la délégation conduite par Boudjedra, a exprimé sa solidarité avec l’auteur et son « accord» avec la plupart des points présentés dans la déclaration du collectif.
Il a promis de réagir à Boudjedra, qui lui a demandé s’il peut exprimer sa position par une alerte. Le président du régulateur public a pointé du doigt des émissions, particulièrement les caméras cachées qui, sous le couvert de divertissements, montrent des séquences dont « la brutalité et la vulgarité sont une insulte à la dignité humaine». « L’ARAV est la première à souffrir de cette situation», reconnaît-il. Selon Benhamadi, c’est aux « personnes mal représentées de se plaindre et de faire pression sur ces chaînes en ayant recours à la justice», soulignant que l’ARAV, qui a déjà reçu plusieurs plaintes, pouvait intervenir notamment quand elle constate un « dépassement grave» touchant aux symboles de l’Etat. Evoquant la responsabilité de l’Exécutif dans « l’organisation du champ audiovisuel», Benhamadi a appelé à « parachever l’aspect disciplinaire et réglementaire du champ audiovisuel pour en assurer la bonne organisation afin d’éviter des dépassements».
« Avec un nouveau gouvernement et un nouveau ministre de la Communication, on va avancer sérieusement sur le dossier de la réglementation du champ audiovisuel», a-t-il indiqué en soulignant que l’appel à candidature devra être lancé après la détermination du nombre de chaînes. Le président de l’ARAV a relevé que ces chaînes privées « illégales» existaient sans cahier des charges précis propre à elles, tout en signalant que celles-ci sont un « élément valorisant» dans le champ audiovisuel national et qu’il « ne convient pas de les supprimer ou de les stigmatiser». Lire la suite