Le représentant de la Confédération générale du patronat du bâtiment et des travaux publics (CGP-BPTH) à Sidi Bel Abbès, Harmel Mohamed, a appelé mercredi les responsables de l’exécutif de wilaya à mettre en œuvre les principes de « dialogue» et de « concertation» pour relancer l’activité du bâtiment et apporter des solutions aux « blocages» et « lourdeurs» administratifs que connaît le secteur.
Lors d’une conférence de presse animée à l’hôtel Eden, M. Harmel a déploré notamment les « lourdes contraintes» imposées par la direction du contrôle financier dans le traitement des engagements juridiques et comptables des entreprises du bâtiment, les rejets « non justifiés» des différents avenants de marchés publics ainsi que l' »opacité totale» dans la confection des cahiers de charges publics. « La CGP-BPTH, en sa qualité de partenaire des pouvoirs publics, réclame d’être associée à la gestion saine et transparente des marchés publics dans l’unique but de relancer un secteur aujourd’hui à l’agonie», a souligné le représentant de la CGP.
Il a rappelé, à ce propos, la nécessité d’associer les acteurs du secteur du bâtiment aux travaux du comité technique de wilaya, et ce, afin de « contribuer à l’assainissement de l’ancien programme LPA et prendre part à la mise en œuvre du nouveau programme attribué à la wilaya», dira-t-il. Particulièrement inquiets face à l' »exclusion» dont ils font l’objet de la part du chef de l’exécutif, les membres de la CGP ont longuement dénoncé la « discrimination» entre promoteurs publics et privés.
« Des dizaines d’entreprises de réalisation sont à l’agonie à Sidi Bel Abbès. Nous revendiquons une prise en charge réelle et équitable des problèmes des entrepreneurs et un feed-back de la part de l’exécutif», a, pour sa part, indiqué le vice-président du bureau de wilaya de la CGP, Abdellah Meksi. Les membres de la CGP ont, par ailleurs, appelé les pouvoirs publics à trouver une solution à la situation à laquelle sont confrontés plusieurs promoteurs ayant bénéficié d’assiettes foncières au quartier de Sidi Djilali pour la réalisation de projets immobiliers.
Attribuées par l’ex-wali, Mohamed Hattab, ces terrains destinés à abriter des espaces verts ont soulevé, pour rappel, une vague de protestation au sein de la population locale. Plusieurs associations écologiques ont dénoncé ces attributions de terrains et réussi à convaincre l’APC de Sidi Bel Abbès de geler les travaux (voir notre édition du 25 janvier 2018).
Le tribunal administratif a également rendu une décision en faveur des associations de quartier et rejetée une action de justice intentée par deux promoteurs pour lever le gel des permis de construire. « Nous espérons que les pouvoirs publics procéderont à la délocalisation des projets de promotion libre, et ce, dans l’intérêt de la population de Sidi Djilali et des promoteurs concernés», estime M. Harmel. Lire la suite