La Banque mondiale a remis son rapport trimestriel sur les perspectives économiques mondiales. Selon elle, l’Algérie devrait enregistrer une hausse de la croissance économique de 3,9% en 2016 et 4% en 2017.
« C’est une bonne nouvelle, estime l’économiste Abderahmane Mebtoul. Mais la Banque mondiale a-t-elle pris en compte la réduction de la dépense publique ?», s’interroge-t-il. Ce dernier reste néanmoins pessimiste : « La Banque mondiale fait souvent des erreurs. De plus, je pense que l’institution n’a pas pris en compte la chute du prix du pétrole, les restrictions budgétaires et la sécheresse.
C’est pour cela qu’il faut prendre ces chiffres avec une extrême précaution.» Le journaliste spécialisé El Kadi Ihsane ajoute : « Cela me paraît difficile par rapport aux prix du pétrole. Je ne vois pas comment on peut atteindre les 4% de croissance. 2,5% de croissance seraient possibles, mais 4% me semblent exagérés.» Ce dernier estime que « ces chiffres sont excessifs étant donné que le rapport n’intègre sûrement pas les derniers indicatifs tels que le prix du baril».
Par ailleurs, le rapport indique que le taux de chômage en Algérie restera stable, au même niveau que celui enregistré en 2010. « Le taux d’emploi augmente en fonction de la croissance économique. Si le rapport indique une croissance, il ne peut y avoir d’augmentation du chômage. Cependant, il faut, encore une fois, prendre ces chiffres avec précaution», estime Abderahmane Mebtoul.
Lire la suite