Le déficit en pluviométrie auquel fait face le pays depuis quelques années suscite des inquiétudes.
Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qui a effectué hier une visite dans la wilaya de Bouira, a appelé à une gestion rationnelle de cette ressource. M. Necib, qui a jugé « appréciable» le taux de remplissage des barrages du pays, estimé à 51%, a reconnu que des populations ont passé un « été difficile».
Pour le ministre, il y a eu des perturbations dans la gestion de l’eau dans pas moins de 22 wilayas du pays. « Nous avons enregistré des perturbations dans l’alimentation en eau des populations de ces wilayas, mais nous ne pouvons pas qualifier cette situation de crise», a-t-il indiqué, appelant au passage les autorités locales à l’entretien des structures destinées au stockage de cette denrée vitale. Tout en mettant l’accent sur les moyens « énormes» mobilisés par l’Etat au secteur de l’hydraulique, le ministre a annoncé que le gouvernement a dégagé un budget spécial dans le cadre de la loi de finances (LF-2018). Destiné aux collectivités locales, un budget de 100 milliards de dinars a donc été alloué dans le cadre des PCD.
« La priorité sera donnée au secteur de l’eau afin que toutes les populations rurales bénéficient d’une alimentation équitable de cette ressource», a ajouté M. Necib en rappelant le programme de l’interconnexion des barrages. Citant le cas de la wilaya de Bouira qui englobe trois infrastructures hydrauliques mobilisant un volume d’emmagasinement atteignant le 1 milliard de mètres cubes, M. Necib a annoncé la prochaine réception de la centrale de dessalement de l’eau de mer d’Alger-Ouest (Tipasa), d’une capacité de
300 000 m3/jour, et ce, pour diminuer la pression sur le barrage de Koudiet Asserdoune alimentant en eau potable 5 wilayas du centre du pays. S’exprimant au sujet des réseaux de distribution d’eau et du programme dégagé visant le renouvellement de cet équipement, M. Necib a déclaré qu’environ 567 communes ne sont pas encore gérées par l’ADE. Lire la suite