L’Association algérienne de l’industrie du gaz a organisé, hier au Sheraton, un workshop sur la maintenance des pipelines offshore pour le transport de gaz.
Un sujet « stratégique», a souligné Abdelmadjid Attar, vice-président de l’association, au regard de l’évolution du marché de l’énergie d’ici à 2030. « L’Algérie est et restera, malgré la concurrence, le plus important exportateur de gaz dans le Bassin méditerranéen et surtout le plus fiable.» A Alger, fin mai, pour le Forum Algérie-UE sur l’énergie, le commissaire européen chargé de l’action climatique et de l’énergie, Miguel Arias Canente, avait parlé de « défi à relever pour l’Algérie dans un marché où la demande pour le gaz ne cessera d’augmenter» et de la nécessité pour le pays « d’augmenter sa production».
Il existe pour l’instant trois gazoducs : l’Enrico Mattei qui relie depuis 1982 l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, d’une capacité de 33 milliards de mètres cubes par an ; le Pedro Duran Farell, qui relie depuis 1996 l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, d’une capacité de 11 milliards de mètres cubes ; Medgaz, mis en service en 1996 entre l’Algérie à l’Espagne pour améliorer la sécurité de l’approvisionnement. D’une longueur de 210 km, il dispose d’une capacité de 11milliards de mètres cubes.
« Si le projet de gazoduc Galsi, reliant directement l’Algérie à l’Italie est réalisé – les études ont été finalisées – alors ce réseau pourra prendre en charge l’exportation de 64 milliards de mètres cubes par an», a précisé Abdelmadjid Attar. Reste à rattraper le retard pris en matière de boosting des gisements existants et de développement de nouveaux gisements.
« L’Algérie dispose encore de capacités de production non négligeables et sa production augmentera d’ici à 2018 grâce aux nouveaux gisements en cours de développement dans le sud-ouest du Sahara», a affirmé l’ancien PDG de Sonatrach, en annonçant un plateau de production pouvant dépasser les 16 milliards de mètres cubes supplémentaires. « Ce type de workshop, qui s’adresse à des techniciens, est très important car il traite d’informations qui ne sont pas forcément disponibles, a souligné par ailleurs Kalad Badji, secrétaire général de l’association.
Notre objectif, c’est justement de les mettre à la portée de tous les acteurs concernés.» Dans la salle, des représentants de Maryconsult, Tecma et Next Geosolutions Europe (Italie), Statoil, DNV GL Oil & Gas, DOF Subsea et KTN (Norvège), TD Williamson (Etats-Unis)… mais aussi de l’Agence nationale de contrôle et de régulation des activités dans le domaine des hydrocarbures (ARH), aussi concernée par ces questions de maintenance. « Nous devons, là encore, au regard de l’évolution du marché, ajoute Kalad Badji, parfaire notre réglementation sur la maintenance des gazoducs dans les eaux territoriales.»
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