Le président de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, a dévoilé, aujourd’hui mardi à Alger, le contenu de son » Livre blanc » consacré la dernière révision constitutionnelle. Une occasion, pour lui, de décocher des flèches contre Bouteflika.
Ce Livre blanc, le deuxième du genre après celui dédié à la fraude électorale, » vient apporter les preuves confirmant que la révision constitutionnelle n’est qu’un autre jeu du sérail, qu’elle est foncièrement inopportune et inutile et qu’elle est destinée seulement à différer le règlement de la crise de régime et non à la résoudre », a déclaré Benflis lors de la conférence de presse qu’il a animé, aujourd’hui mardi, au siège de son parti à Alger.
Ce livre vise, également, à » démontrer » que » le système politique algérien est personnalisé à l’extrême, qu’il est bâti sur le culte de l’homme providentiel… ». Le discours du pouvoir en place est bâti sur » le mythe de l’homme fort », dit-il. Et de se demander : » Qui peut croire ce discours politique infantilisant qui veut accréditer l’idée qu’un homme seul peut construire un Etat, préserver une Nation et garantir la stabilité d’une société ? »
La devanture du non-droit
Ali Benflis a constaté que » le pouvoir personnel sort renforcé et conforté » de la révision constitutionnelle. Il a cité, à ce propos, l’élargissement du pouvoir présidentiel de nomination » au-delà du raisonnable » pour couvrir jusqu’à la haute instance de surveillance des élections ». Il a qualifié le régime politique algérien d' » hyper- présidentialiste ».
Le président de Talaie El Hourriyet n’a pas manqué de relever que les textes de lois ne signifient rien quand ils ne sont pas respectés. » C’est l’Etat de droit qui confère à la Constitution sa sacralité, c’est lui seul qui impose son respect. En l’absence de l’Etat de droit, la Constitution n’a ni sens ni substance ; elle n’est que la devanture du non-droit. », a conclu Benflis.
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